29 avr. 2009

L'Enfer du décor

C'est officiel, Noisy-le-Sec va devenir membre d'une intercommunalité, avec 8 autres communes du département.
Vendue comme un "beau projet", humaniste et solidaire, cette nouvelle intercommunalité a, en réalité, tout du piège politique.

En effet, les 9 villes composant la future intercommunalité sont : Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, le Pré Saint-Gervais et Romainville. Ces villes ont un point commun. Elles sont de gauche, me direz-vous. Oui, c'est vrai, mais elles ont surtout l'avantage d'être pour beaucoup des bastions socialistes. Et par-dessus tout, plus des 2/3 de ces villes (Bagnolet, Bondy, Les Lilas, Noisy-le-Sec, Pantin, le Pré Saint-Gervais et Romainville) appartiennent à 2 circonscriptions hautement socialistes, (6 ème et 9ème) dont celle du Président du Conseil général Claude Bartolone (coïncidence ?).

L'avantage d'une intercommunalité, c'est le "transfert de compétence". En quelque sorte, certains des frais que chaque commune doit assumer seule peuvent être partagés entre toutes les communes, en échange de quoi une commune ne peut plus tout décider seule. Par exemple, très schématiquement, si les 9 communes décident que l'"interco" aura la compétence sur le logement, la mairie de Noisy-le-Sec devra demander aux 8 autres l'autorisation et le financement pour construire de nouveaux logements. Et dans l'idéal, le coût de la construction sera partagé entre les 9 communes, entraînant globalement pour les communes, des dépenses en baisse. Très bien. À condition bien sûr que l'idéal se réalise, ce qui est un autre débat.
L'autre avantage de l'intercommunalité, c'est que c'est une association de commune, et qu'elle est donc régie par des statuts qui empêchent de faire tout et n'importe quoi. Très bien là encore, dans l'idéal toujours.

Mais poussons le vice, et imaginons que nous ne vivions pas dans un monde idéal (pas besoin de beaucoup d'imagination, je vous le concède).
Imaginons un instant que la clause de sortie de l'interco soit mal rédigée, ou tout simplement assortie d'une pénalité financière (en gros, ingérable pour une commune).
Imaginons également qu'une de ces communes bien à gauche bascule à droite, Noisy-le-Sec, par exemple. Ceci est tout à fait envisageable, quand on voit les résultats serrés des dernières élections.
Et imaginons enfin la combinaison des deux précédentes hypothèses. Quel serait le résultat ? Au mieux, la nouvelle municipalité se battrait pour sortir de l'interco, et perdrait beaucoup de temps (et d'énergie) à le faire, au détriment de la gestion municipale.
Au pire, si la sortie ne se faisait pas, elle devrait gérer avec les 8 autres certaines compétences, et pourrait donc se voir refuser un certain nombre de projets, dans des manoeuvres bassement politiciennes qu'on a trop souvent déjà vu auparavant, dans d'autres circonstances.

Bref, ce projet d'intercommunalité est en apparence bonne idée. Lorsque l'on regarde d'un peu plus près, on s'aperçoit que derrière les bonnes intentions, on trouve un stratagème politicien du plus mauvais goût, dont doivent se délecter certains... Malheureusement, l'envers du décor de l'intercommunalité a tout de l'enfer, pour ceux qui récupéreront la mairie en 2014, s'ils ne sont pas socialistes...

27 avr. 2009

Après la polémique, le travail...

Le Président de la République est en ce moment même en voyage officiel en Espagne. Il a été reçu par José Luis Rodriguez Zapatero, le Premier ministre espagnol, afin, entre autre, de renforcer la coopération franco-espagnole dans la lutte contre l'ETA.

Ce voyage revêt une allure particulière, car il fait suite à une récente polémique initiée par le journal Libération, et orchestrée par Ségolène Royale, qui avait [encore !] présenté ses excuses au nom de la France pour des propos injurieux envers le Premier ministre espagnol, soi-disant tenus par Nicolas Sarkozy. Au delà de la question de la légitimité de l'ex candidate à la présidentielle, une grande question se pose : peut-on considérer des bruits de couloir comme des faits avérés ? En tout cas, les espagnols semblent, eux, n'être pas dupes des bassesses politico-politicienne de Mme Royale. Il n'y a qu'à voir l'accueil chaleureux réservé au couple présidentiel (en particulier à la Première Dame Carla Bruni-Sarkozy) pour s'en convaincre !

Pour mettre définitivement un terme à toute cette polémique, le Roi d'Espagne Juan Carlos I a déclaré que Nicolas Sarkozy était "un véritable ami de l'Espagne". Il a d'autre part remercié Nicolas Sarkozy d'avoir insisté pour que l'Espagne prenne toute la part qu'elle mérite dans l'établissement d'un nouvel ordre économique mondial. Enfin, il a ajouté que l'"excellent travail" effectué durant la présidence française de l'UE serait une "référence" que l'Espagne prolongerait durant la présidence espagnole de l'UE, au premier semestre de 2010.

Encore une fois, nous observons que pendant que les socialistes en général, et la Présidente du Poitou-Charentes en particulier, brassent du vent, le Gouvernement et Nicolas Sarkozy avancent et font bouger les choses, à l'intérieur et à l'extérieur du pays.